• Les premiers pas

• La rencontre avec Max Bozzoni

• À l’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris

• Dans le corps de ballet de l’Opéra de Paris

I. Les premiers pas

C3B

A l’âge de 4 ans, Karl entre au C3B (centre culturel chrétien à Beaugrenelle) pour y suivre un cours d’expression corporelle destiné aux petits, qui débouche chaque fin d’année sur un petit spectacle. Lorsque le professeur lâche ses petits à l’âge de 6 ans, elle conseille à Karl et à ses parents de lui faire faire de la danse : elle souligne des qualités de souplesse assez rares chez un garçon de cet âge. La décision sera prise de s’orienter vers la danse classique, la base en quelque sorte, qui permettra un choix ultérieur.

Concervatoire

Agé de 6 ans, Karl entre au Conservatoire du 15ème arrondissement, où il suit les cours de danse classique et de solfège. Il a pour professeur de danse Mme Geneviève Guillet, ancienne danseuse du ballet de l’Opéra de Paris. La fin de l’année se solde par un spectacle, dont l’un se déroule à l’UNESCO. A sept ans, Karl suit aussi des cours de piano. Mme Guillet détecte à son tour chez Karl des dispositions pour la danse classique. Elle conseille, pour les développer, de lui faire suivre un entraînement plus intensif que celui qui est proposé par le Conservatoire. Le choix s’arrête sur le cours de Max Bozzoni

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I. La rencontre avec Max Bozzoni

C’est à huit ans que Karl rencontre Max Bozzoni, le maître qui va vraiment former ses jeunes années. Max Bozzoni sait faire répéter inlassablement, mais aussi aller de l’avant. Il accompagne sa formation d’une morale rigoureuse qui marque à jamais les jeunes esprits. Jamais Karl ne manque une seule classe. La dureté de l’enseignement laisse toujours passer quelques instants d’affection. Même à l’école de Danse, Karl ne pourra plus se passer de son cours hebdomadaire chez Maître Bozzoni : ses repères se trouvent là. Karl y a appris que la danse est une lente progression acharnée, et que l’on y avance pas à pas, à l’image le rang que l’on acquiert au sein du cours de Maître Bozzoni. Il y a également appris que dans la danse, on ne doit jamais avoir mal, être fatigué ou malade, se plaindre : on danse parce qu’on en a la passion.

Karl suit chez Max Bozzoni une préparation sérieuse et sévère au concours de L’Ecole de l’Opéra de Paris. L’apprentissage est difficile mais l’élève assidu ; il suit trois cours par semaine dont deux de suite le mercredi après-midi. Il découvre la rigueur et la discipline extrêmes de la danse classique. Certains cours mélangent les enfants amateurs, à ceux qui préparent l’Ecole de danse de l’Opéra de Paris où à d’autres qui font déjà partis de l’Ecole de Danse. Le niveau est bon et la stimulation forte. Deux ans après être entré chez Max Bozzoni, Karl est sélectionné pour le stage d’entrée à l’Ecole de danse de L’Opéra de Paris. Il entre en 6ème division à l’âge de 10 ans et demi.

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II. À l’école de danse de l’Opéra de Paris

6ème division

Karl entre en classe de 6ème Division Garçons, au cours de Mme Cavallin qui comprend six élèves. Il découvre, en plus du plaisir de ne plus être un garçon égaré dans un cours de filles, l’internat à Nanterre, l’année même de son ouverture. Les caméras de la télévision y pénètrent souvent au cours des premiers mois et les reportages sur l’Ecole et ses petits rats nouvelle formule sont nombreux. Il partage une chambre avec un autre garçon de 6ème division et participe à une vie communautaire qui ne le laisse rentrer chez lui que du vendredi soir au dimanche soir. Parallèlement, Karl est en classe de 5ème : la journée est organisée entre la classe du matin et les cours de danse l’après-midi (classique, mais aussi folklorique, solfège corporel, mime etc…). Le carnet de notes de danse assure le suivi tout au long de l’année et annonce le déroulement des fameux examens qui conditionnent le passage dans la classe supérieure ou le maintien dans l’Ecole. Au cours de l’année, Karl participe, avec un autre garçon de 6ème division, à la tournée de L’Ecole de danse au Caire, en Egypte. Fin juin - début juillet, il a aussi la joie de partir suivre les cours à la Julliard School de New-York ; les élèves dansent au Metropolitan Opera House et sont accueillis avec enthousiasme par le public new-yorkais. Karl se verra au centre de la photo qui paraît dans le New York Times, en première page de la section Spectacles !

5ème division

Les cours de danse classique de 5ème division sont assurés par Mme Guitton. La classe a été légèrement remaniée. On a changé de chambre, de partenaires, il y a des départs, des arrivées, on se fait de mieux en mieux à la vie de l’Ecole, à sa discipline, à ses obligations, mais aussi à sa vie de groupe, à ses fêtes… Ainsi, pour la fête de Mademoiselle Bessy, Karl imite le cabaret de Joséphine Baker. C’est aussi l’année la première tournée au Japon ; on se rappellera des tee-shirts verts qui ont été choisis pour uniformiser les élèves là-bas. En cette année 1989, les résultats des examens ne sont pas communiqués fin juin comme d’habitude. L’Ecole participe en effet à l’anniversaire de la Révolution Française jusqu’au 14 juillet . Karl, avec l’ensemble des élèves, danse au Grand Palais. Un reportage de la 7 a filmé la préparation de ce spectacle. Cette année là, les résultats des examens lui font perdre un bon copain…

4ème division

La 4ème division voit l’arrivée d’un nouveau professeur : Monsieur Bernard Boucher. Karl n’aura désormais que des hommes en tant que professeurs en danse classique. Parallèlement, Karl est en classe de troisième et prépare son Brevet des collèges.

3ème division

Les cours de 3ème division sont assurés par M. Lucien Duthoit. Cette année voit la deuxième tournée de Karl au Japon où il participe à « L’Oiseau de Feu ». Il a aussi « demarré » les cours de danses de caractère.

2ème division

C’est M . Gilbert Mayer qui assure l’enseignement de seconde division. Karl, au cours de cette année prépare et réussit les trois modules théoriques qui lui permettront, plus tard, de préparer le professorat de danse : anatomie, solfège et histoire de la danse. Il a choisi de préparer son mémoire sur les ballets de Serge Diaghilev. Il participe au spectacle de fin d’année dans « Arcades » d’Attilio Labis.

1ère division

Il s’agit cette année de présenter le concours d’entrée dans le ballet. Serge Golovine préside à cette tâche. Les démonstrations de l’Ecole de Danse et le spectacle de l’Ecole revêtent une importance particulière. Karl fait partie de la deuxième distribution de « la fille mal gardée ». Il a participé, en milieu d’année, à une tournée à Athènes. En parallèle il présente et réussit son baccalauréat. Mais il lui faudra s’y reprendre à deux fois pour entrer dans le ballet. Durant cette 2ème année, en octobre 1993, il passe quinze jours au Royal Ballet School de Londres. Il se voit distribué dans les rôles principaux de « M pour B » et dans « Play-Bach ». Karl a finalement peu de temps pour suivre les cours d’histoire de l’art auxquels il s’est inscrit à l’université de Nanterre… Il rentre dans le corps de Ballet en juillet 1994.

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III. Dans le corps de ballet

Quadrille

Karl découvre la vie de Quadrille, tout en en préparant le concours de l’Eurovision de la danse de Lausanne, sous l’égide de José Martinez. Il y présentera la Bayadère et Sylvia, mais échoue d’une place pour un prix. Il effectue une tournée au Mexique juste avant le Concours. Il a l’occasion de danser une variation de « La Belle au Bois dormant » dans le théâtre de Val Maubuée. Il participe au spectacle « Jeunes Danseurs » de juin 1996, lors duquel il danse « Océan et perles » et « Le Corsaire », avec Marie-Agnès Gillot. Il danse à l’Opéra de Nice puis représente celui-ci à Rome avec Agnès Letestu dans « Raymonda » et « Grand Pas Classique ». L’année suivante, il réussit le concours de Coryphée en choisissant en variation libre « Tchaikovski Pas de Deux ».

Coryphée

Sa vie de Coryphée est bien remplie. A l’Opéra, Karl danse notamment dans « La Symphonie Fantastique », « L’Histoire de Manon » avec Aurélie Dupont et Elisabeth Maurin, « Temptations of the Moon », « Don Quichotte », « Le Lac des Cygnes », « Casanova » et « Le Parc » de Preljocaj, « Le Concours »… Karl est particulièrement marqué par son rôle dans le « Sacre du Printemps » de Pina Bausch, en novembre 1998 et par son rôle dans « La Neuvième Symphonie » de M. Béjart, à Bercy en juin 1999. Le chorégraphe a remarqué Karl et l’apprécie. Les galas sont nombreux : Madrid (avec Agnès Letestu), Boulogne, Charenton, Le Chausson d’Or, Moulins… Pour le concours annuel de promotion, Karl choisit en variation libre « L’Arlésienne » de Roland Petit, qu’il travaille en particulier avec Laurent Hilaire et Nicolas Le Riche. Il est promu sujet à l’issue de ce concours, en mars 2000.

Sujet

Cette année là, Karl danse notamment dans « Cendrillon » (le rôle du régisseur), dans « Casse-Noisette » et dans « Paquita ». Il participe à des galas et à des tournées… Il est surtout promu « Premier Danseur » en février 2001, avec Esmeralda en variation libre.

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